Vous ne croirez pas ce que ces associations veulent faire à Paris ! L’association Respire et le collectif la Rue est à nous ont dévoilé leur projet ambitieux pour fermer davantage de voies de circulation dans la capitale. Leur objectif ? Favoriser la création de rues aux écoles dans les quartiers les plus pollués. Découvrez comment elles comptent changer les mentalités et transformer Paris pour le bien-être des enfants et l’environnement.
Des rues aux écoles en expansion
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Depuis 2020, les rues aux écoles fleurissent à travers Paris. Ces zones, parfois fermées à la circulation ou aménagées, voire les deux, visent à garantir la sécurité des enfants et à améliorer la qualité de l’air à proximité des établissements scolaires. Une initiative noble qui gagne en popularité.
Néanmoins, l’association Respire et le collectif la Rue est à nous estiment que certaines zones ont été délaissées. Ils dénoncent un retard préoccupant dans les quartiers les plus pollués. En effet, des écoles sont implantées le long de grands axes routiers qui ne peuvent être fermés. Ces deux entités s’indignent du manque d’aménagement dans ces zones. Isabelle Imhof, chargée de mission stratégie et politique urbaine pour Respire, déclare au Parisien :
« Nous avons constaté qu’il y a, par exemple, un retard sur les écoles situées dans les zones les plus polluées. Bien souvent, elles sont moins piétonnisables, donc moins concernées par la mesure principale. Nous regrettons qu’un aménagement n’ait pas eu lieu. »
Un défi complexe
Respire et la Rue est à nous reconnaissent toutefois la complexité de fermer totalement la circulation dans certaines zones, voire l’impossibilité dans certains cas. C’est pourquoi elles proposent de fermer plus de voies de circulation lorsque cela est réalisable, tout en appelant à un changement de mentalité pour les autres situations. Isabelle Imhof ajoute :
« Nous savons déjà que toutes les rues où se trouvent des écoles ne peuvent pas être fermées à la circulation. Il est maintenant temps de réfléchir à des aménagements, afin que le plus grand nombre d’enfants puisse bénéficier de cette initiative. »
La municipalité est consciente des défis que cela représente, comme l’explique David Belliard, adjoint (EELV) à la mairie de Paris, en charge des transports :
« Il n’y a pas d’écoles où l’on ne fait pas ce traitement, mais plutôt des établissements où nous n’avons pas encore pu le réaliser, car ils sont situés sur des boulevards ou des axes importants… Il s’avère que ce sont souvent ceux qui se trouvent près des boulevards périphériques, dans des zones polluées (…) Dans ces cas-là, la mise en œuvre est plus complexe. »
Néanmoins, l’adjoint rappelle que l’objectif de créer 300 rues aux écoles d’ici la fin du mandat reste inchangé. À ce jour, l’association Respire et le collectif dénombrent 149 rues aux écoles, un nombre qui atteindra 162 d’ici la fin septembre.