Une première mondiale ! Découvrez les tronçons-test révolutionnaires qui vont transformer le paysage de la mobilité électrique. Pendant trois ans, des technologies de recharge par induction et par rail conductif seront expérimentées, ouvrant la voie à une nouvelle ère pour le transport routier.
Une recharge sans fil, une idée révolutionnaire
Sommaire
Imaginez un monde où les batteries volumineuses et lourdes ne sont plus nécessaires pour alimenter les poids lourds électriques. La recharge par induction, une idée qui a longtemps germé dans les esprits des ingénieurs, est enfin devenue réalité. Dans un contexte de transition énergétique inévitable, cette technologie révolutionnaire devient de plus en plus concrète.
L’expérience inédite sur l’autoroute A10
À partir de septembre prochain, une expérience unique au monde débutera sur l’autoroute A10, avec une recharge dynamique en conditions réelles de circulation. Pendant trois ans, deux technologies de recharge seront testées sur deux kilomètres de cet axe majeur reliant Paris à la province.
Le premier système, développé par une start-up suédoise, consiste en un rail conducteur intégré à la route, similaire à ceux utilisés pour les tramways. Cette technologie permet le transfert direct de l’électricité du réseau vers les véhicules par contact physique, avec une puissance allant jusqu’à 300 kW.
Le second système, proposé par la société Electreon, repose sur des plaques à induction intégrées à la route. Les véhicules embarquent une technologie spéciale et un logiciel de gestion de la charge, permettant une recharge sans fil via les bobines inductives.
Des avantages écologiques et économiques considérables
Les avantages des deux solutions sont prometteurs. D’après Vinci Autoroutes, le déploiement à grande échelle de ces technologies permettrait de réduire les émissions de CO2 du transport routier de marchandises jusqu’à 86 % par rapport à l’utilisation de carburants diesel.
En électrifiant complètement les poids lourds, la recharge par induction et par rail conductif permet de considérablement réduire la taille des batteries embarquées. Cette avancée se traduit par des économies équivalentes à 10 à 17 batteries de voitures électriques. Les camions électriques traditionnels nécessitent actuellement des batteries pesant plusieurs tonnes, ainsi que des points de recharge d’environ un mégawatt.
En outre, cette expérimentation ouvre la voie à d’autres solutions telles que le ferroutage, qui consiste à charger des camions sur des trains. Cette alternative n’a malheureusement jamais été largement développée en France.
Une expérimentation ambitieuse avec un avenir prometteur
Le projet de l’autoroute A10, d’un coût de 26 millions d’euros, vise à équiper à l’avenir des tronçons autoroutiers sur de plus longues distances, en étendant progressivement cette technologie aux axes de trafic principaux empruntés par les poids lourds.
Alors que la recharge par induction est déjà testée dans plusieurs pays tels qu’Israël, l’Allemagne, l’Italie, les États-Unis et la Suède, la France est fière d’être le premier pays à l’expérimenter sur une route ouverte.
Préparez-vous à une révolution dans le secteur du transport routier électrique. Les résultats de cette expérience audacieuse pourraient bien façonner le futur de la mobilité durable.